« Et j’ai mis un certain temps à apprendre à admirer, à inventer l’admiration plutôt. Je n’ai pas choisi les gloires patentées. La voie de l’admiration a suivi le chemin d’émergence des irremplaçables, de ceux qui tentaient l’aventure de l’irremplaçabilité, qui allaient au-devant de leur sujet comme on va au devant du monde, précisément détachés de leur sujet, car la voie de l’individuation ressemble, sous maints aspects, à celle de la dépersonnalisation. Il ne s’agira pas de devenir une personnalité, une singularité, comme une injonction à la mise en scène de l’ego. L’enjeu est tout autre : il est relationnel. Se lier aux autres, se lier au sens, se lier au Réel, se lier à l’œuvre, l’éternité des liens comme seule vérité. Refaire lien, donc, avec l’individuation. » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« Conserver son existence de manière continue, c’est participer de la cohérence d’un ordre social, l’améliorer, pour poursuivre une continuité essentielle, celle de l’expérience de la responsabilité humaine, au sens d’un agir capable d’interroger sa finalité » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« L’individu n’est pas tout-puissant. Il est résolument fini. Il n’est que frontière, ligne au-delà de laquelle il se fantasme, ligne en deçà de laquelle il se déçoit. Alors porter le regard vers l’autre et l’horizon du monde l’aide à ne pas sombrer dans le miroir de son âme. » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« Découvrir la puissance de l’écrivain, seul susceptible de déconstruire la ‘servitude des signes’ et de proposer, dès lors, une rencontre avec le Réel, hors du mensonge du pouvoir » Cynthia Fleury évoquant Roland Barthes, Les irremplaçables
« Tel est le nouvel âge du décervelage : la société de consommation et des « loisirs forcés »; la tutelle des puissances de divertissement. Derrière cette forme de « loisir », il n’y a pas de scholé, pas de lieu propre pour l’homme pour construire son processus d’individuation. « La majorité de ceux qui mènent une vie absurde ne sont pas encore conscients de ce malheur. C’est la vie qu’on les contraint à mener qui les empêche de percevoir qu’elle est absurde. Voilà pourquoi ils ne font rien contre elle. Mieux : même ce qu’ils font à côté de cette vie absurde est quelque chose qu’on fait à leur place, quelque chose qu’on leur livre. […] puisqu’on les prive de leur autonomie, de la chance de devenir autonomes, ils restent aussi non autonomes pendant leur temps libre. Ils s’acquittent de leur plaisir servilement, tout aussi servilement qu’ils s’acquittent de leur job. » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« L’allusion au printemps n’est pas neutre dans la mesure où elle évoque la régénérescence. Le printemps est cette saison dont l’allure est celle des matins perpétuels. C’est l’éveil en soi » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« L’instant à saisir, c’est l’obligation éthique pour l’homme de l’engagement. Il ne suffit pas de l’espérer. Il faut le créer » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« Connaître, c’est se souvenir, au sens aussi où connaître c’est choisir ce que l’on n’oubliera pas. » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« Le temps est toujours à l’endroit, même quand il est à l’envers, même quand le devenir semble marcher à rebrousse-temps. Une liberté qui ne saisit pas l’instant qui lui est présenté est une liberté disparue, définitivement manquante. Certes, d’autres occasions se présenteront, mais nullement similaires. L’irréversibilité du temps donne ainsi à l’individuation de l’homme une dimension irréversible. Ne pas saisir l’instant pour cheminer vers soi, ne pas articuler le « connais l’instant » avec le « connais-toi toi-même », c’est manquer la possibilité de l’individuation, l’ajourner pour une venue plus improbable encore. » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« Être un homme, c’est symboliser par-devers soi la cité, celle d’où l’on est issu, celle que l’on réforme et dont on poursuit l’institution. » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« Les lois sont faites pour les faibles et par le grand nombre. C’est pour eux et dans leur intérêt qu’ils les font et qu’ils distribuent les éloges ou les blâmes ; et, pour effrayer les plus forts, ceux qui sont capables d’avoir l’avantage sur eux, pour les empêcher de l’obtenir, ils disent qu’il est honteux et injuste d’ambitionner plus que sa part et que c’est en cela que consiste l’injustice, à vouloir posséder plus que les autres. » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« L’affectation n’est pas l’attention. Philosopher, ce sera toujours destituer le simulacre. La sophistique n’est qu’une affectation de la mesure. Sa motivation première reste le pouvoir, précisément le « tout en trop » et, si l’on en croit Calliclès, de contourner légalement la loi qui s’est faite le censeur de la nature. » Cynthia Fleury, Les irremplaçables
« Le ‘chemin tournant’ est un chemin qui s’imagine, s’invente, se crée ; un chemin que notre pensée, notre âme et notre cœur nourrissent et prolongent de leurs expériences, un chemin de vérité où le pas du marcheur règle le mouvement et pousse l’horizon » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« L’interprétation éthique est une lutte du sujet contre soi quand il cherche à fonder sa subjectivité, en tant que sujétion à l’autre, et non sujet : entendre la parole vivante, c’est entendre la luxation du moi par rapport au soi qui l’anime » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« Il existe entre l’écriture et la lecture une dynamique de vie et de sur-vie, comme si la lecture ne lisait que ce qui sur-vit à la lecture, comme si l’écriture n’écrivait que ce qui s’efface et traçait l’absence de l’autre, la survie après la mort de l’autre » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« L’impossible parole ne se confond pas avec le silence : là où il y a silence, la parole advient en se taisant … L’impossible parole traduit l’exil de la parole vis-à-vis d’elle-même ; cet exil doit rester parole même si elle est impossible » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« Faut-il être deux pour devenir un sujet éthique ? L’ultime acte généreux n’est-il pas le meurtre-de-soi par l’autre susceptible de donner naissance à l’être que je suis ? » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« Le mouvement de la rencontre ne s’ajoute pas au visage immobile. Il est dans ce visage même. Le visage est par lui-même visitation et transcendance » Emmanuel Levinas cité par Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« L’interprétation rend compte d’une suspension résultant du contact avec autrui : c’est cela ‘se suspendre à l’éthique ‘, se suspendre au souci éthique de l’autre ; mettre son soi au service de l’autre et de ce qu’il signifie » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« Prendre conscience du souci éthique de l’autre revient à interrompre son interprétation, à la biffer, à déplacer l’axe référentiel du sujet pensant à l’autre : je n’interprète plus selon mon point de vue, mais selon celui de l’autre » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
Il ne s’agit pas de dresser entre soi et le monde le voile de l’écriture ou de la lecture, mais de parcourir sous leur dais les espaces sensibles, de se tenir debout, épaules déployées comme un livre ouvert, qui propagent leur lecture » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« Dans l’interprétation éthique, je m’interprète en prenant conscience de ce que je suis (interprétation ontologique), mais ‘ce que je suis’ renvoie à ce que l’autre me signifie » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« L’écrit n’est pas ce qui survit à la parole, il est ce qui exprime la survie de la parole, la mise à l’épreuve de sa propre effectivité, de sa capacité à être le lieu de la promesse en la faisant avoir lieu » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« Citer un auteur, c’est donner la parole à l’amitié qui me lie à cet auteur, redonner vie au lien invisible qui me rattache à lui, mettre à jour la voie qui me mène à sa pensée, et aux réminiscences que porte en elle la voix de l’Âme » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« Progager sa lecture, c’est féconder l’espace, l’ouvrir à son invisibilité spirituelle, semer les lettres fertiles dans le sol humain ; lire, écrire et se propager, étendre son être et son âme pour augmenter l’étendue même du réel » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« Comment découvrir la porte d’entrée des êtres et des choses ? Comment accéder à l’autre, à tout ce qui n’est pas moi, à tout ce qui m’échappe et m’abandonne à la solitude ? Oui, je vais perdre ceux que j’aime. Oui, je vais mourir. Mais à cette certitude s’ajoute une grâce ou une énigme. Il existe des instants, des lieux à mi-chemin entre monde visible et monde invisible où le temps se suspend, où la dimension de l’un et de l’autre donne accès à une vérité plus belle et plus vraie. Seules ces rencontres inestimables avec l’autre nous aident à saisir le fait même de voir ou de penser. » Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination
« L’essentiel est de faire lien. D’être déterminé et disposé à aimer. Aimer est une décision, un libre arbitre, mais aussi un travail. Aimer, c’est politique, car l’amour, l’attraction de l’autre et vers l’autre, le sens de l’autre, construisent l’être. » Cynthia Fleury, Article « L’éthique n’est pas un supplément d’âme », 7 novembre 2016, La Tribune
« C’est la qualité suprême de la rencontre : être un instant éternel ; « un peu de temps à l’état pur », aurait dit Proust.
Car la rencontre réussit cette gageure d’être le lieu de l’inédit et de la réminiscence. Ce que je rencontre, je ne le connais pas, je ne l’ai jamais vu, et pourtant, je le connais déjà, depuis toujours, je l’ai espéré, attendu, il a construit mes rêves, mes désirs, alors rien ne m’est plus familier que lui, cet étranger. Tant que l’amour tiendra, le récit de la rencontre sera incessant. « La scène initiale au cours de laquelle j’ai été ravi, je ne fais que la reconstituer : c’est un après coup », écrit Barthes. D’ailleurs, la rencontre ne tient que par le récit que l’on en fait. S’en souvenir, c’est rajouter un nouveau signe, tout mieux interpréter qu’à l’instant « t » où la rencontre a eu lieu. Tant que l’amour durera, la rencontre, dans son récit, se densifiera encore. Elle fera sens. Elle sera grosse de l’avenir à deux, du commencement réel, car pour nombre d’entre nous, il faut la rencontre pour avoir le sentiment de sa propre naissance. Rencontrer l’autre, c’est renaître.
Avoir le sentiment de « rencontrer quelqu’un » ne débouche pas nécessairement sur de l’amour. Rencontrer quelqu’un, c’est déjà immense, et l’amitié le sait bien, l’affinité élective ou professionnelle aussi. Rencontrer quelqu’un, et une pulsion vitale surgit. Plus que du sang dans les veines, c’est la vie, le sens, l’envie, l’espérance, qui traversent nos veines. C’est un petit bout de commencement. Rencontrer, avoir la chance d’éprouver ce sentiment précieux d’être heureusement surpris par la vie, c’est si rare, et en même temps, si simple, qu’il y a toujours là matière à réconciliation avec la vie elle-même.
[…] Alors que « la » rencontre, dans sa rareté, recentre, donne le sentiment d’être enfin en vie, de comprendre ce qu’on fabrique sur cette terre, le «semblant de rencontre», celle démultipliée, produit le sentiment inverse, un peu plus d’errance. On s’y perd dans ces rencontres qui n’en sont plus, où l’autre n’est que l’instrument d’un imprévu fabriqué par le probabilisme. […] Alors, bien sûr, là où c’est délicieux, c’est quand à l’intérieur de la batterie de rencontres surgit « la » rencontre. Comme un « malgré tout ». C’est là que la rencontre, cette notion en apparence si littéraire, fait un pacte avec la théorie de l’évolution. Ceux qui sont encore là, ceux qui résistent, savent bien que l’art de rencontrer façonne leur instinct de survie à moins que ce ne soit l’inverse. Rencontrer, c’est d’abord rester en vie, avant d’en jouir. » Cynthia Fleury, Article « La rencontre, un pur moment darwinien », 13 octobre 2015, Libération
« Chacun connaît cette phase d’épuisement et d’érosion de soi : la fin du courage. Comment convertir le découragement en reconquête de l’avenir ? » Cynthia Fleury
« Chaque époque historique affronte, à un moment ou à un autre, son seuil mélancolique. De même, chaque individu connaît cette phase d’épuisement et d’érosion de soi. Cette épreuve est celle de la fin du courage » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Être exemplaire, c’est aussi croire en l’exemplarité de l’autre » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« De la fin du courage politique, moral, émerge le ça pulsionnel, infantile, producteur des barbaries les plus assourdissantes » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le courage est une injonction à compresser le dispersé en soi, à créer l’unité du moi » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Là où l’on gouvernait pour mener une révolution, on veut désormais plaire pour gouverner » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Pratiquer le ‘dire vrai’, c’est ‘tout dire’ mais en s’obligeant à la vérité » Michel Foucault cité par Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le courage dit ‘tout’ de l’histoire personnelle et collective des hommes » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« N’est durable que l’exemplarité. Les démocraties fondent leur pérennité sur l’exercice du courage » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« La fin du courage est sans incertitude : chacun, et chaque époque historique, connaîtra les affres d’un tel parcours » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« D’autres hommes sauveront toujours les hommes. Splendeur et misère du politique » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« L’objet de la démocratie est d’inventer le droit, mais aussi d’inventer le langage qui va avec » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« La justice, en démocratie, se fabrique à plusieurs. C’est l’œuvre même du collectif et du progressif » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le vote consommé, il reste toujours la morale, ultime garante du bon fonctionnement démocratique » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« L’entropie démocratique enseigne à quel point la souveraineté du peuple est la chose la plus invisible » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Plus la procédure s’affirme, plus la critique s’estompe » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Manquer de courage, c’est aussi capituler devant le déshonneur des élites et la défiance qu’il entérine » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« L’indignité économique est un concept qu’il faudrait intégrer au fondement de l’ordre public et social » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Si la vertu du prince est nécessaire, celle du peuple ne l’est pas moins » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Rendre spectateur, c’est confisquer le pouvoir d’agir » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Derrière l’hypercommunication, le manque de transparence sur l’action politique demeure » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Transformer le destin en chance, voilà l’affaire du courage » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Cesser de scinder les procédures de leur sens, et, partant, d’abstraire le destin démocratique » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le courageux garde par-devers lui le sens et la volonté de la joie. Il se tient dans son sillage » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Nul besoin pour le courageux d’espérer trouver l’instant gracieux. La volonté de le provoquer lui suffit » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« De même qu’il faut faire séance tenante l’acte moral, de même faut-il le faire intégralement » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Nietzsche : ‘La guerre et le courage ont accompli plus de grandes choses que l’amour du prochain’ » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le capitalisme substitue au désir d’individuation une dynamique d’individualisme » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« La loi dont l’esprit est le courage crée le lien social » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Chacun, pour sauver la cité, doit être son propre chef » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le parcours même du courage : nier ce que l’on est pour (re)devenir ce que l’on est » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le courage, c’est décider de vouloir. Simplement cela » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« La vie est ainsi faite qu’on vit d’emblée et le sens paraît bien plus tard ; s’il paraît un jour » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« On juge le courage d’un homme à ses peurs, celles qu’il sait éviter et celles qu’il sait garder » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le courage se définit par la temporalité à laquelle il convie, ici et maintenant, et par son impossible délégation » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Nietzsche définit la volonté comme un rapport politique à soi-même : vouloir c’est commander à soi-même d’agir » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le problème n’est pas de communiquer, mais de travestir l’idée de communication en lui substituant celle de spectacle » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le peuple doit retrouver son courage pour retrouver sa souveraineté. Sans le courage, le peuple reste sans lieu » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Le courage est la marque des peuples forts, et l’éthique du courage, une protection contre l’entropie démocratique » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« En démocratie, le courage est le soubassement de la parole qui débat, se contredit, mais demeure pure, non falsifiée » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Découpler le politique et la morale pour mieux – triste illusion – inventer le pragmatisme, alors qu’on prépare sa fin » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Falsification: confondre désir individuel et recherche du bien collectif, faire du désir individuel un désir pour tous » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Écrire sur le courage politique, le définir, c’est déjà en soi revitaliser les actes politiques qui s’ensuivront » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Reprendre courage, c’est retrouver le chemin de la subjectivité inaliénable. Être ‘nominativement concerné’ » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Aux confins de l’absurde, de la barbarie, le courage provoque une stabilité, procure la tangence sur laquelle se tenir » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« La relation qui unit le courageux à la reconnaissance ressemble à celle qui unit le sage à l’amitié des hommes » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« La cité : un lieu où s’édifie individuellement et collectivement l’éthique, une certaine éthique de la vie » Cynthia Fleury, La Fin du courage
« Il n’y a pas de cité valide sans souci de soi. Pas d’intérêt public sans implication ni convocation du moi » Cynthia Fleury, La Fin du courage
Cynthia Fleury, professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers, titulaire de la Chaire « Humanités et Santé », est également professeur associé à l’Ecole des Mines de Paris. Sa recherche porte sur le soin et les outils de la régulation démocratique.
Elle est aujourd’hui vice-présidente de l’ONG Europanova, organisatrice des Etats Généraux de l’Europe (plus grand rassemblement de la société civile européenne). Elle est la plus jeune membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Elle est également membre fondateur du réseau européen des femmes philosophes de l’Unesco. En tant que psychanalyste, elle est marraine d’ICCARRE (protocole d’intermittence du traitement du Sida) et membre de la cellule d’urgence médico-psychologique du SAMU. En 2016, elle a fondé la Chaire de Philosophie à l’Hôpital (Hôtel-Dieu Paris).
Elle dirige désormais la Chaire de Philosophie à l’Hôpital Sainte-Anne (GHU Paris psychiatrie & neurosciences) et a été choisie pour être la personnalité associée des Champs Libres à Rennes, de 2018 à 2021.