La notion de système
1 – Définitions
Un système est une structure finalisée, qui fonctionne et se transforme en interagissant avec un environnement, dont la réalité est à la fois, située par ou pour un sujet, et construite par ce sujet à certaines échelles, au travers de catégories de langage, de pensées et d’actions (Jean-Louis Le Moigne, ingénieur spécialiste en systémique + Bernard Georges)
Un système est susceptible d’opérer, de mémoriser et de décider (J-L Le Moigne, ingénieur spécialiste en systémique)
Le changement durable nécessite l’évolution des représentations, des modes de collaboration, et des interactions avec l’environnement (B.Lecerf-Thomas, spécialiste en coaching d’organisation)
2 – L’autonomie
Un système complexe est ce qu’il fait de ce que l’environnement fait de lui (H. von Foerster, cybernéticien, école de Palo Alto – F. Varela, biologiste, neurologue, philosophe)
Un système est autonome s’il produit son propre sens (…)
Un système est autonome si et seulement il existe une clôture opérationnelle de son organisation (F. Varela, biologiste, neurologue, philosophe)
Un système ne peut s’adapter à un environnement varié que grâce à la plasticité de sa structure (…)
Tout système complexe doit sa complexité à son organisation polycentrique, et non pas au nombre de ses sphères ou à leurs dimensions (Michael Polanyi, Gérard Ayache)
Un système s’autonomise lorsqu’il accroît ses contraintes spatiales (néguentropie) et diminue des contraintes temporelles (asynchronie) (Cf. Yves Kocher, spécialiste en systémique, BG (…))
3 – La cognition
Tout système vivant, avec ou sans système nerveux, est un système cognitif (H. Maturana, biologiste, cybernéticien – F. Varela, biologiste, neurologue – F. Capra, physicien)
Au sein d’un système vivant, les (sous-) systèmes d’action, de contrôle, d’information, de régulation et de défense forment un seul et même réseau cognitif (…)
4 – Les niveaux d’organisation
Les frontières de rationalité sont des frontières de structure (J. Mélèse, ingénieur spécialiste en systémique)
Chaque niveau d’organisation est un seuil où changent les objets, méthodes et conditions d’observation (F. Jacob, biologiste)
A chaque niveau d’organisation apparaissent des propriétés irréductibles à celles des niveaux inférieurs (…)
5- Les mécanismes de l’évolution
L’évolution opère par successions de croisements, de variations aléatoires et de sélections (Darwin, naturaliste)
Ce n’est pas le plus fort qui survit ni le plus intelligent, mais le plus disposé à changer (Darwin, naturaliste)
Tout ‘entité identitaire’ entre en compétition, et manifeste un instinct de survie et une volonté d’expansion (H. Bloom, spécialiste en sociologie, un des pères de la mémétique)
La sélection naturelle privilégie les ‘entités’ les mieux adaptées aux ressources disponibles (J-J Kupiec, biologiste – P. Sonigo, biochimiste)
La sélection naturelle induit la spécialisation en optimisant l’utilisation des ressources (J-J Kupiec, biologiste – P. Sonigo, biochimiste)
Les mécanismes de l’évolution agissent sur toute entité identitaire (réplicateur) (…)
Tout système s’adapte au travers de mécanismes évolutifs, de différenciation, et d’apprentissage (…)
9 – L’ouverture et la stabilité
Lorsqu’un système en équilibre est soumis à une variation, il s’ajuste de manière à s’opposer à cette variation (H-L Le Chatelier, chimiste)
L’entropie d’un système s’analyse comme la somme d’un facteur d’échange et d’un facteur intérieur (I. Prigogine, physicien, chimiste)
Le ‘minimum d’entropie produite’ définit l’état stable des systèmes ouverts (I. Prigogine, physicien, chimiste)
Tout manque de stabilité est dû à un defaut de transversalité (R. Thom, mathématicien)
7 – L’ordre
L’ordre d’un système peut être accru à partir d’ordre : principe d’organisation par importation de variété (E. Schrödinger, physicien)
L’ordre d’un système peut être accru par le bruit : principe d’organisation par disponibilité à l’événement (H. von Foerster, cybernéticien, école de Palo Alto)
8 – La croissance et le développement
L’ontogenèse récapitule la phylogenèse (E. Haeckel, biologiste, philosophe)
L’union différencie (P. Teilhard de Chardin, paléontologue, philosophe)
Si sa taille croît, un système se divise ou se fractalise pour que : [ surface des échanges ÷ volume du métabolisme ] > seuil limite (…)
Le cycle de vie d’un système fait succéder : juxtaposition, structuration, concentration, délocalisation (Th. Gaudin, ingénieur, spécialiste en sciences de l’information et en prospective)
Augmenter la quantité à un niveau inférieur fait émerger de nouvelles qualités à un niveau supérieur (P. Bricage, biologiste spécialiste en systémique)
L’ontogenèse et la phylogenèse ne forment qu’un processus unique (J-J Kupiec, biologiste – P. Sonigo, biochimiste)
Tout saut d’énergie provoque des duplications et ajoute des niveaux hiérarchiques (L. Nottale, J. Chaline)
La complexification d’un système résulte de l’action de quatre opérateurs internes : reproduire, différencier, hiérarchiser, lier (Yves Kocher, spécialiste en systémique)
L’évolution complexe (néguentropie) est favorisée par l’augmentation des contraintes spatiales et la diminution des contraintes temporelles (Yves Kocher, spécialiste en systémique)
Ce qui favorise l’évolution
1 – L’information
L’adaptation et l’évolution d’un système nécessitent un accroissement de l’information (K.S. Trincher, biophysicien)
2 – Les formes intermédiaires
L’évolution favorise les systèmes qui s’organisent à partir de niveaux intermédiaires stables (H.A. Simon, économiste, psychologue)
Un embryon de système, pas encore muni de toutes ses capacités opératoires ni de toutes ses informations, est capable de les développer au contact de l’environnement sur lequel il est ouvert (J. Mélèse, ingénieur en systémique)
Quelques règles simples suffisent pour faire émerger par auto-organisation des structures complexes (M. Gell-Mann, physicien)
La vitesse d’évolution d’un système dépend du nombre et de la distribution de ses formes intermédiaires (…)
3 – L’intensité
Le premier est très loin devant le second, qui lui même est très loin devant le troisième, etc (G.K. Zipf, linguiste et philologue)
Plus la communication est rapide, plus la complexité que peut atteindre un système est élevée (I. Prigogine, physicien et chimiste – I. Stengers, philosophe)
L’évolution favorise les systèmes qui dissipent le plus d’énergie (R. Dewar, physicien)
L’évolution favorise les systèmes qui génèrent des gains de productivité (P. Grou, économiste, sociologue)
Courir le plus vite possible pour rester sur place. Pour aller autre part, courir au moins deux fois plus vite (L. Carroll, écrivain, mathématicien – C. Combes)
Un système déjà performant se renforce par auto-catalyse et exclusion compétitive de ses concurrents (J. de Rosnay, biologiste, spécialiste en systémique et en futurologie)
L’accélération du développement change la forme de l’organisme et permet de faire un bond évolutif en innovant (J. Chaline, paléontologue)
La sélection naturelle favorise le développement des organes avantageux (J. Chaline, paléontologue)
Les mutations engendrent des variations individuelles, des innovations et des anomalies tératologiques (J. Chaline, paléontologue)
Le renforcement de boucles auto-référentielles fait émerger la conscience qui rend possible l’autonomie (…)
La boucle étrange du soi et la conscience émergent d’un répertoire de catégories suffisamment complexe (D. Hofstadter, physicien, spécialiste en sciences cognitives et en informatique)
L’accélération du temps au travers d’une crise volontaire peut permettre d’atteindre un nouveau point d’équilibre (B. Lecerf-Thomas, spécialiste en coaching d’organisation)
Les réseaux de densité de mouvement élevée absorbent les réseaux de densité de mouvement plus faible (P. Forget, philosophe, anthropologue – G. Polycarpe, ingénieur spécialiste en prospective et stratégie)
4 – Les associations
Le don a pour fonction sociale de tisser des alliances (…)
Lorsque deux systèmes sont sollicités en même temps, leurs liens directs ou indirects se renforcent (D. Hebb, neuropsychologue spécialiste en intelligence artificielle) (Cf. aussi co-évolution, sélection croisée)
Plus les éléments d’un système sont interconnectés, moindre est le contrôle de chacun sur l’ensemble du système (H. von Foerster, cybernéticien)
Les interactions locales de petite envergure peuvent créer des structures à grande échelle (T. Schelling, économiste, sociologue)
Le pouvoir est la capacité à maîtriser une zone d’incertitude (M. Crozier, E. Friedberg, sociologues)
Deux fonctions s’associent si leur association a pour effet de créer un domaine de stabilité plus étendu (G. Chauvet, mathématicien, physicien, médecin)
Une fonction physiologique est une interaction non-symétrique non-locale dans un espace hiérarchique (G. Chauvet, mathématicien, physicien, médecin)
Dans un Système d’Information, une fonction est une interaction non-symétrique non-locale dans un espace hiérarchique (…)
Un système s’unifie en créant des interactions fonctionnelles entre ses discontinuités structurales (G. Chauvet, mathématicien, physicien et médecin)
Un système s’auto-organise pour accroître sa stabilité structurale, son ordre fonctionnel, son invariance (G. Chauvet, mathématicien, physicien et médecin)
Disparaît en nous ce qui est négligé, ce qui a cessé d’être sollicité (J-C Ameisen, biologiste)
Un Système d’Information est en soi un superorganisme en évolution formé de l’association d’entités en co-évolution (J-P Baquiast)
5 – Les tensions
Une nouvelle vérité scientifique triomphe car ses opposants mourront un jour et qu’une nouvelle génération, familiarisée avec elle, paraîtra (M. Planck, physicien)
Nous avons besoin d’oublier le passé pour pouvoir appréhender le futur (H. Bergson, philosophe)
Un système vit dans les limites qu’il impose au temps (E. Jaques, sociologue)
L’émergence d’un niveau d’organisation ne peut naître que de la restriction du champ des possibles (I. Prigogine, physicien, chimiste)
Tout système doit porter en lui-même des sources de changement et sa propre remise en question (J. Mélèse, ingénieur en systémique)
Un système s’adapte aux changements lorsqu’il est « agressé » par des événements du monde extérieur (J. de Rosnay, biologiste, spécialiste en systémique et en futurologie)
Pour enrichir un système, il faut de la redondance et des perturbations (H. Atlan, biologiste, philosophe)
Pour qu’une évolution se produise, l’information doit mourir (Ch. Langton, physicien)
Un groupe produit deux catégories de mèmes : des gardiens de la conformité et des générateurs de diversité (JP Baquiast – H. Bloom)
Pour créer de l’ordre, il faut générer une asymétrie (…)
Ce qui accélère l’évolution
1 – Les sauts
L’évolution se fait de manière brutale, par sauts, espacés de périodes quasi-stationnaires (Stephen Jay Gould, paléontologue)
L’évolution se fait par sauts dans un référentiel ‘différenciation-intégration’ (J-L Le Moigne, ingénieur spécialiste en systémique – J. R. Galbraith, sociologue)
2 – Les états critiques
Les grands systèmes interactifs évoluent naturellement vers un état critique en bordure du chaos (P. Bak, physicien)
Les systèmes nouveaux apparaissent en bordure du chaos par émergence de processus auto-organisés (Ch. Langton, physicien)
Les mécanismes d’auto-organisation émergent lors de transitions de phase (…)
3 – Le besoin de renouvellement
Les crises d’organisation sont le résultat d’une interruption du passage du sens d’un niveau d’organisation à l’autre (H. Atlan, biologiste, philosophe)
Tout système s’asphyxie par l’entropie de sa propre complexification, et doit être rebâti de plus bas (…)
Un système vivant (cognitif) n’est viable que s’il renouvelle continûment ses éléments (…)
Le devenir habituel des régulations en tendance est le pompage (épuisement) du système (Cf. systémique)
Construire les capacités d’exécution d’une organisation
1 – Le respect des lois de l’évolution
L’auto-organisation accroît la complexité en augmentant la variété et en diminuant la redondance (H. Atlan, biologiste, philosophe – H. von Foerster, cybernéticien, école de Palo Alto)
L’évolution d’une organisation n’est pas fondée sur la redondance mais sur la variété de ses éléments (J. de Rosnay, biologiste, spécialiste en systémique et en futurologie)
Les capacités d’exécution ne se décrètent pas, mais doivent être construites (…)
Sélectionner le phénotype, ne pas chercher à construire le génotype (…)
Ne pas faire de saut incohérent dans l’évolution de la fonction de sélection (…)
Rechercher la bonne contrainte, au bon endroit, au bon moment (E. Goldratt, spécialiste en organisation des entreprises – P. Marris)
2 – La recherche de cohérence
Le contraire d’une vérité n’est pas une erreur, mais une vérité contraire (B. Pascal, mathématicien, physicien, philosophe, moraliste et théologien – Cf. E. Morin, sociologue et philosophe)
Connaître les parties pour connaître le tout, connaître le tout pour connaître les parties (B. Pascal, mathématicien, physicien, philosophe, moraliste et théologien)
Il n’y a de langue que dans le discours lié (W. Von Humboldt, linguiste, philosophe)
La complexité d’un système doit être au moins aussi forte que celle de l’environnement qu’il pilote (W. R. Ashby, psychiatre et cybernéticien)
Un niveau d’organisation est pertinent s’il permet à l’organisation d’être en clôture opérationnelle (…)
Incorporer des ressources de basse entropie (…)
La cohérence du tout nécessite que la connaissance du tout soit contenue dans chaque partie (Edgar Morin, sociologue et philosophe)
Le manager est le produit du système qu’il produit (B. Georges – cf. E. Morin, sociologue, philosophe)
Les structures organisent les activités qui en retour les organisent en leur donnant une finalité (A. Giddens, sociologue)
Un système est frappé d’impuissance quand ses formes de régulation ne sont pas à l’échelle des défis (P. Calame, ingénieur, spécialiste en urbanisme)
Les crises s’installent dans les brisures de continuum (…)
La culture d’entreprise est le réplicateur qui permet de préserver l’intégrité de l’entreprise (…)
Est complexe un système dont chaque partie en est le centre (…)
3 – Le reflet du pouvoir
Tout Système d’Information est le reflet de la sociologie d’une organisation (Cf. sociologie urbaine)
Le Système d’Information est un moyen utilisé par toute organisation pour maintenir sa structure (H. Laborit, neurobiologiste)
Le Système d’Information est un moyen d’assurer la survie de la structure socio-économique existante, d’accroître le pouvoir de la classe dominante en accroissant ses profits (H. Laborit, neurobiologiste)
Les dysfonctionnements d’un système bureaucratique sont essentiels à son équilibre (M. Crozier, sociologue)
Tout champ est un espace de luttes entre acteurs qui cherchent à y maintenir ou y améliorer leur position (P. Bourdieu, sociologue)
Le ‘manager jardinier’ tire son autorité de sa capacité à rendre auteurs tous les acteurs de l’entreprise (J. Chaize, patron d’entreprise)
Les groupes constitués au sein d’une entreprise n’ont qu’un but : maximiser leur pouvoir personnel, sous contrainte minimum de survie de l’organisation (G. Dejean, professeur de management stratégique)
4 – Le déploiement de soi
Mettre en place des unités de réplication (…)
Toute avancée, même modeste, permet d’obtenir des informations rendant plus facile l’avancée suivante (A. Yatchinovsky, consultante experte en gestion des ressources humaines)
5 – Le changement évolutif
Il n’y a pas de changement sans travail simultané sur les croyances et les pratiques (B. Lecerf-Thomas, spécialiste en coaching d’organisation)
Le changement évolutif commence par une prise de conscience de la finalité commune (Dominique Bériot, spécialiste en management et en systémique)
La résistance au changement cède toujours le pas à l’instinct de survie (Guy Dejean, professeur de management stratégique)
Pour poursuivre ses objectifs, un système complexe doit faire évoluer ses normes afin de modifier son environnement ou de s’adapter à ses variations (E. Durkheim, RK. Merton)
Contraindre les ressources
1 – La taille
Passé un certain seuil, l’outil, de serviteur, devient despote (I. Illich, penseur de l’écologie politique)
Il y a un seuil, entre complication et complexité, où les lois de l’évolution auto-organisatrice se nuancent toujours (J-L. Le Moigne, ingénieur et spécialiste en systémique)
2 – Les pleins et les vides
Les ressources excédentaires détruisent les pleins en remplissant les vides (…)
L’espace est révélé par l’articulation des pleins et des vides (Ch. de Portzamparc, architecte, urbanist)
Le vivant est sculpté par la modulation des signaux réprimant les processus d’autodestruction (J-C. Ameisen, biologiste)
3 – Les interactions
Chacun des partenaires d’une association mutualiste n’a d’autre objectif que de transmettre son code (C. Combes, biologiste et parasitologue)
Le mutualisme permet de donner naissance à des organisations d’un niveau de complexité supérieur (L. Margulis, biologiste)
Toutes choses égales par ailleurs, une organisation favorise la solution qui minimise la mutualisation et maximise son pouvoir (…)
Interagir avec les ressources positives de l’environnement (…)
4 – La sélection
La capacité de changement d’un groupe est déterminée par sa diversification et sa surabondance (M. Crozier, E. Friedberg, sociologues)
La seule contrainte utile est celle qui exprime la fonction de sélection du système (…)
5 – Le choix de l’activité
Tout individu a une tendance naturelle à pratiquer d’abord les choses qui le motivent et lui font plaisir (H. Laborit, neurobiologiste)
6 – La répétition
La répétition d’une action anodine a des conséquences considérables, il suffit d’attendre assez longtemps (…)
Les phénomènes de réplication se propagent de manière exponentielle (…)
7 – Le temps
Toute activité enfle jusqu’à consommer entièrement le temps et les ressources qui lui ont été alloués (C. N. Parkinson, historien)
Respecter les temps de réponse (J. de Rosnay, biologiste, spécialiste en systémique et en futurologie)
Cela prend toujours plus de temps qu’on croit (D. Hofstadter, physicien, spécialiste en sciences cognitives et en informatique)
Penser la perception du réel
1 – Les limites du monde physique
L’observation perturbe le phénomène (W. Heisenberg, physicien)
On ne peut connaître entièrement un système en restant à l’intérieur de ses frontières (K. Gödel, mathématicien)
La structure de la réalité perçue varie avec le degré de résolution (L. Nottale, astrophysicien)
2 – Les facteurs cognitifs, psychologiques et neurobiologiques
2.1 – Les biais cognitifs
L’esprit est orienté par les choses que l’on voit le plus souvent (Marc-Aurèle, empereur et philosophe stoïcien)
L’obsession des chiffres est le signe avant-coureur de nos actions hasardeuses (J. W. Von Goethe, poète, romancier, dramaturge, homme d’état)
Ce n’est pas ce que les gens ignorent qui cause des problèmes, c’est ce qu’ils savent et qui n’est pas vrai (Mark Twain, écrivain)
Le vrai consiste simplement dans ce qui est avantageux pour la pensée (W. James, philosophe, psychologue)
Une grenouille cuite à petit feu ne bouge pas, alors que jetée dans l’eau elle bondit pour s’échapper (G. Stanley Hall, philosophe, spécialiste en psychologie expérimentale)
Il ne suffit pas qu’une chose soit vraisemblable pour être vraie (V. Pareto, sociologue, économiste)
Quelquefois, ce qui compte ne peut être compté et ce qui peut être compté ne compte pas (A. Einstein, physicien)
Il est impossible de résoudre les problèmes avec le même cerveau que celui qui les a causés (A. Einstein, physicien)
Les comportements privilégiés paraissent les plus simples (M. Merleau-Ponty, philosophe)
L’homme raisonne séquentiellement et s’arrête de chercher dès qu’il trouve une solution satisfaisante (H. A. Simon, économiste, psychologue – J. G. March, psychologue)
La plus grande source d’erreur réside dans l’idée de vérité (E. Morin, sociologue et philosophe)
On n’aperçoit que les problèmes que l’on sait traiter (M. Crozier, E. Friedberg, sociologues)
Une idée parait toujours évidente, une fois que vous avez oublié que vous l’aviez apprise (M. Minsky, spécialiste en sciences cognitives et en intelligence artificielle)
Les limites de nos schémas conceptuels déterminent la nature des questions que nous nous posons (R. Lewontin, biologiste)
La rationalisation de l’activité cognitive et affective de l’homme procède toujours du désir d’une mise en intrigue du monde lui donnant sens (P. Ricoeur, philosophe)
Toute représentation exprime des préférences sur les régularités et les causes de l’histoire de la vie (…)
L’être humain cherche des régularités et fait passer la complexité dans les canaux de schémas narratifs (S. J. Gould, paléontologue)
Les individus décident souvent d’agir avec constance dans un sens totalement contraire à leur but (Ch. Morel, spécialiste en sociologie)
Le symptôme de dérèglement est de ne pas détecter et récupérer les erreurs (René Amalberti, médecin, spécialiste en psychologie cognitive)
Nous faisons des erreurs parce que l’erreur est interdite ! (René Amalberti, médecin, spécialiste en psychologie cognitive)
Notre capacité de description s’accroît beaucoup plus vite que notre capacité de compréhension (Ch. Goldfinger, architecte, spécialiste en économie et en stratégie)
Les individus ne peuvent agir qu’à condition de faire œuvre de coordination (L. Thévenot, économiste, sociologue)
Ne sont appropriables que les objets dans lesquels on peut se reconnaître (C. Moricot, sociologue)
Nous sommes manipulés par nous-mêmes, par nos propres croyances (P. Raynaud, spécialiste en communication)
La guerre débute quand une partie pense ‘objectivement’ que son point de vue est meilleur que celui de l’autre partie (P. Raynaud, spécialiste en communication)
L’attention portée à un événement dépend d’une actualisation subjective au point spot (ici, maintenant) (…)
Les organisations sous-évaluent ce qui fonctionne bien et surévaluent ce qui fonctionne mal (…)
Les individus prennent les questions telles qu’on leur pose, sans se demander s’ils répondraient autrement si elles étaient formulées différemment (R. Thaler, économiste spécialiste de la finance comportementale – C. Sunstein, juriste, philosophe)
2.2 – Les biais psychologiques
C’est la pensée qui fait que le malheur a si longue vie (W. Shakespeare, dramaturge, Hamlet)
La prophétie est fréquemment la cause principale de l’événement prédit (Th. Hobbes, philosophe)
Chez la plupart des hommes la répétition crée des certitudes, génératrices d’action (G. Le Bon, anthropologue, psychologue social, sociologue)
Tout ce qui n’est pas liquidé est projeté (S. Freud, psychanalyste)
Ce qui ne peut se remémorer fait retour par la répétition dans la vie et à l’insu du sujet (S. Freud, psychanalyste)
Si les hommes définissent des situations comme réelles, alors elles sont réelles dans leurs conséquences (W. I. Thomas, sociologue)
Tout ce qui ne remonte pas à la conscience nous remonte sous forme de destin (C. G. Jung, psychiatre)
L’occurrence simultanée de deux événements sans lien de causalité peut prendre du sens pour un sujet (C. G. Jung, psychiatre)
Nous réécrivons l’histoire, inventant le passé pour qu’il soit conforme à nos besoins présents (W. McCulloch, chercheur en neurologie)
Les injonctions paradoxales sont sources de confusion (G. Bateson, anthropologue, psychologue – P. Watzlawick, psychologue)
Un individu étiqueté comme malade dans une famille est la victime d’un système familial pathologique (Ecole de Palo Alto)
Une prophétie auto-réalisatrice se réalise parce ce plusieurs personnes croient qu’elle doit se réaliser (R. K. Merton, sociologue)
L’exposition répétée à un stimulus suffit à faire augmenter l’agrément ressenti par les sujets à son égard (R. L. Moreland – R. B. Zajonc, psychologues, spécialistes en psychologie sociale)
Les gens ne savent pas ce qu’ils veulent jusqu’à ce qu’on le leur propose (T. Conran, designer)
L’individu accorde ses idées à ses actes (S. Milgram, psychologue – R-V. Joule, J-L. Beauvois, spécialistes en psychologie sociale)
La logique industrielle, en divisant les tâches, occulte chez les exécutants la portée globale de leurs actes (S. Milgram, psychologue – H. Arendt, philosophe)
La violence commence où la parole s’arrête (M. Halter, peintre et romancier)
Le stress survient d’un déséquilibre entre la perception des contraintes et la perception des ressources (Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail)
La chose devient ce qu’on la nomme et la chose nommée finit par exister ; le mot devient ainsi prophétie (Françoise Kourilsky, psychologue)
L’être humain a besoin de croire (…)
Il existe une tendance forte à se comporter de façon plus morale quand on se sent observé (M. Bateson, Centre for Behaviour and Evolution)
2.3 – Les biais neurobiologiques
La motivation s’accumule progressivement jusqu’à atteindre un seuil critique déclenchant (K. Z. Lorenz, biologiste et zoologiste)
Une relation entre individus n’est possible que s’ils détournent leur agressivité vers un ennemi commun (K. Z. Lorenz, biologiste et zoologiste)
Un système autonome hiérarchise ses finalités (A. H. Maslow (1908-1970), psychologue)
Les motivations neurobiologiques des comportements humains constituent la base des rapports sociaux ( P. D. MacLean, H. Laborit, neurobiologistes)
L’inhibition de l’action, où lutte et fuite sont impossibles, est source de désordre (H. Laborit, neurobiologiste)
La seule raison d’être d’un être c’est d’être, c’est-à-dire de maintenir sa structure (H. Laborit, neurobiologiste)
Dans tout homme qui parle, il y a ce qu’il dit et qui se comprend, ce qu’il ne dit pas et qui le fait dire, ce qu’il dit sans le savoir (H. Laborit, neurobiologiste)
Les automatismes sociaux rendent cohérentes les pires contradictions, et font qu’un homme non convaincu par l’évidence est incapable de la comprendre (H. Laborit, neurobiologiste)
Le seul comportement inné du système nerveux est l’action gratifiante (H. Laborit, neurobiologiste)
Toute pensée, tout jugement, toute pseudo-analyse logique n’expriment que nos désirs inconscients, la recherche d’une valorisation de nous-mêmes à nos yeux et à ceux de nos contemporains (H. Laborit, neurobiologiste)
Les réactions immunitaires sont provoquées par du ‘jamais vu’ (E. D. Carosella, biologiste – Th. Pradeu, spécialiste en philosophie des sciences)
3 – La noosphère (le monde des idées)
Il y a une chose plus forte que toutes les armées du monde, c’est une idée dont le temps est venu (V. Hugo, écrivain, poète, homme politique)
Sous diverses formes codées, les représentations mentales se propagent d’un individu à l’autre (J-P. Changeux, neurobiologiste)
Les idées partagent des ressources limitées : l’attention, la mémoire, et la faculté d’expression (R. Dawkins, éthologiste, théoricien de l’évolution – S. Blackmore, psychologue)
Admettre une axiomatique sans en avoir conscience, c’est devoir subir tous ses théorèmes et corollaires (P. Raynaud, spécialiste en communication)
Nous n’achetons pas des marchandises, mais les histoires qu’elles racontent (Ch. Salmon, écrivain, spécialiste des arts et du langage)
L’important est comment une idée acquiert des hommes, et non comment un homme acquiert des idées (A. Lynch, sociologue)
Les formes codées se reproduisent mieux que les formes non codées (P. Jouxtel, ingénieur automaticien spécialisé en sociologie des organisations)
La plupart du temps, ce n’est pas nous qui agissons, ce sont des systèmes qui pondent (P. Jouxtel, ingénieur automaticien spécialisé en sociologie des organisations)
Les idées qui ont du succès maximisent l’information nouvelle par rapport à l’information déjà connue (P. Jouxtel, ingénieur automaticien spécialisé en sociologie des organisations)
Les phénomènes de réplication se propagent de manière exponentielle (…)
Un nouveau mot permet d’éveiller l’intelligence à un nouveau concept (B. Lecerf-Thomas, spécialiste en coaching d’organisation)
4 – Construire la réalité
Il ne faut jamais poser une pluralité sans y être contraint par la nécessité (G.d’Ockham, philosophe)
Les lois inutiles nuisent aux lois nécessaires (Montesquieu, moraliste, penseur politique, écrivain)
Le style c’est l’homme (Buffon, naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste, écrivain)
Il est essentiel de comprendre que tout fait est déjà une théorie (J.W. Von Goethe, poète, romancier, dramaturge, homme d’état)
Le langage fabrique les gens plus que les gens ne fabriquent le langage (J.W. Von Goethe, poète, romancier, dramaturge, homme d’état)
Le langage n’est pas quelque chose de fait, d’accompli, mais une activité en train de s’accomplir (G. de Humboldt, linguiste, philosophe)
Faire des mathématiques, c’est donner le même nom à des choses différentes (H. Poincaré, mathématicien, physicien, philosophe)
Le véritable voyage de découverte consiste … à avoir de nouveaux yeux (M. Proust, écrivain)
Nous ne raisonnons que sur des modèles (P. Valéry, écrivain, poète, philosophe)
L’objectivité pure n’existe pas et même l’observateur est indissociable de l’expérience (A. Einstein, W. Heisenberg, physiciens)
Rendez les choses aussi simples que possible, mais pas plus simples (A. Einstein, W. Heisenberg, physiciens)
Le nom n’est pas la chose et la carte n’est pas le territoire (A. Korzybski, ingénieur, spécialiste en sciences humaines)
L’intelligence organise le monde en s’organisant elle-même (J. Piaget, psychologue, biologiste)
La pensée (la culture) est déterminée par (la structure de) la langue qui l’exprime (B. L. Whorf, linguiste, anthropologue)
Pour résoudre la plupart des problèmes, le ‘comment’ est préférable au ‘pourquoi’ (G. Bateson, anthropologue, psychologue – P. Watzlawick, psychologue)
L’homme doit s’inventer continuellement, il est ce qu’il se fait (J-P. Sartre, philosophe)
Etre c’est faire, je suis ce que je fais (J-P. Sartre, philosophe)
Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous verrez tout problème comme un clou (A. H. Maslow (1908-1970), psychologue)
Si tu veux voir, apprends à agir (H. von Foerster, cybernéticien)
Agis toujours en vue d’augmenter le nombre de choix possibles (H. von Foerster, cybernéticien)
‘A’ va mieux quand ‘B’ va mieux (H. von Foerster, cybernéticien)
Comprendre c’est avant tout unifier (A. Camus, écrivain et philosophe)
Le langage ne reflète pas la réalité, il la crée (P. Watzlawick, psychologue)
Le manager remplace une construction de la réalité qui n’est plus adaptée par une autre qui l’est mieux (P. Watzlawick, psychologue)
‘Je’ suis les liens que je tisse avec les autres (A. Jacquard, généticien, essayiste)
La simplification du compliqué appliqué au complexe entraîne une aggravation de la complexité (J-L. Le Moigne, ingénieur et spécialiste en systémique)
En trouvant le monde comme nous le trouvons, nous oublions ce que nous avons fait pour le trouver ainsi (F. Varela, biologiste)
L’action de faire sens se ramène à la production d’une forme dense (Alain Cardon, mathématicien)
La rhétorique est constitutive de l’expertise (B. Latour, sociologue, anthropologue, philosophe – S. Poirot-Delpech, socio-anthropologue)
L’individu, en tant que système, n’existe que dans la mesure où il fonctionne, où il entre en interaction (P. Raynaud, spécialiste en communication)
En supprimant les termes abstraits, les problèmes disparaissent, faute d’un lexique pour les désigner (P. Raynaud, spécialiste en communication)
Nommer (…)
Tout ce qui a un nom existe, au moins dans la ‘carte‘, si ce n’est dans le ‘territoire’ (…)
Quand on parle d’un objet, on ne fait que parler de la relation que l’on a avec cet objet (Ecole de Palo Alto)
A défaut d’être nommé, un objet EST l’endroit où il se trouve (…)
5 – Les stratégies de pensées
5.1 – La reconnaissance du système
Toujours regarder un problème en le replongeant dans un plus grand tout (Approche systémique)
Distinguer sans disjoindre, relier sans confondre (E. Morin, sociologue et philosophe)
Tout comportement est pertinent par rapport à un projet ; en systémique, le problème est la solution (A. Yatchinovsky, consultante experte en gestion des ressources humaines)
Avoir compris, c’est pouvoir modifier la géométrie tout en conservant la topologie (…)
Conserver le sens pour éviter le débordement cognitif (…)
5.2 – L’anticipation
Il est probable que l’improbable arrivera (Agathon, auteur dramatique)
Qui a tout prévu devient négligent (Trente-six stratagèmes, traité chinois de stratégies)
Considérer l’impossible comme certain (J-P Dupuy, ingénieur et philosophe)
Ceux qui planifient font mieux que les autres, même s’ils ne suivent jamais leur plan (A. Shapero, professeur en management)
Failing to plan is planning to fail. Get your workout plan! (…)
5.3 – L’imagination, la créativité et l’innovation
Qui maîtrise l’analogie, maîtrise le monde (Aristote, philosophe)
Il y a ceux qui imaginent les choses telles qu’elles pourraient être et se disent … pourquoi pas ? (G. Bernard Shaw, écrivain, auteur dramatique)
L’imagination est plus importante que la connaissance (A. Einstein, physicien)
J’ai assez d’idées pour qu’on puisse me voler sans me nuire (A. Malraux, écrivain, homme politique)
Rajouter : quand on échange deux objets, chacun n’est riche que d’un seul objet. Quand on échange deux idées, chacun est riche de deux idées ….
On n’échappe pas à l’imaginaire, mais on peut essayer d’en changer (J-B. Pontalis, philosophe, psychanalyste, écrivain)
L’innovation naît du « déplacement » (A. Shapero, professeur en management – Th. Gaudin, ingénieur spécialiste en sciences de l’information et en prospective)
Tout le monde dit qu’il en est ainsi, mais ça ne prouve en rien qu’il ne puisse en être autrement (P. Raynaud, spécialiste en communication)
Innover c’est survaloriser la différence (P. Jouxtel, ingénieur automaticien spécialisé en sociologie des organisations)
5.4 – L’ambition, le rêve et la vision
Il n’y a pas de vent favorable pour ceux qui ne savent pas où ils vont (Sénèque le Jeune, philosophe, dramaturge et homme d’Etat)
Nous sommes tissés de l’étoffe dont sont faits nos rêves (W. Shakespeare, dramaturge)
Une société sans rêve est une société sans avenir (C. G. Jung, psychiatre)
Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer (A. de Saint-Exupéry, écrivain et aviateur)
Pour abandonner une théorie, il faut proposer une théorie en remplacement (H. A. Simon, économiste, psychologue)
Vise une cible lointaine, et la flèche frappera sûrement la cible qui est plus proche (M. Gray, écrivain)
Si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité (H. Friedrich, peintre, penseur, architecte)
Les grandes organisations doivent entretenir l’ardeur par le choix de cibles spectaculaires et accessibles (P. Calame, ingénieur, spécialiste en urbanisme)
Une vision assure une forme de continuité entre le passé, le présent et l’avenir (Patrick Mercier, patron d’entreprise)
Il ne suffit pas d’imaginer le futur, il faut aussi le construire (Rowan Gibson, spécialiste en stratégie)
Une vision est une opinion qui répond en une phrase à des attentes profondes, exprimées ou non (Rowan Gibson, spécialiste en stratégie)
Dans une communication avec objectif, la relation se régule en fonction de l’objectif (Françoise Kourilsky)
Lorsqu’un système n’a aucun but à atteindre, tous les moyens qui lui sont consacrés sont superflus et inutiles (S. Poirot-Delpech, socio-anthropologue, spécialiste en sociologie des techniques)
La plus grande utopie serait de penser que l’on peut se passer d’utopie (…)
Une équipe performante a besoin de partager une vision (…)
5.5 – L’appartenance
Les gens veulent faire partie de quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes (H. Schultz, patron d’entreprise)
5.6 – Le questionnement
Le pourquoi permet de donner du sens et le comment de résoudre les problèmes (…)
5.7 – L’action
Les choses sont difficiles car nous n’osons pas les faire (Sénèque le Jeune, philosophe, dramaturge et homme d’Etat)
Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Charles le Téméraire – Guillaume d’Orange)
Qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rien faire trouve une excuse (Proverbe arabe)
Vous devez être le changement que vous désirez voir en ce monde (Mahatma Gandhi, homme politique, philosophe)
Action this day (W. Churchill, homme politique et écrivain)
Là ou se trouve une volonté, il existe un chemin (W. Churchill, homme politique et écrivain)
Marcheur il n’est pas de chemin, en marchant se construit le chemin (A. Machado, poète)
Il y a dans la vie quelque chose de pire que de ne pas avoir réussi, c’est de ne pas avoir essayé (F. Roosevelt, Président des Etats-Unis d’Amérique)
On ne fuit pas parce qu’on a peur, on a peur parce qu’on fuit (S. Weil, philosophe)
Nos programmes limitants sont la mémoire de nos échecs (Ecole de Palo Alto)
Il faut apprendre à agir sans tout maîtriser, car l’essentiel est d’avancer (Approche systémique)
5.8 – Le courage
Etre courageux c’est choisir, et choisir c’est renoncer (P. Mercier, patron d’entreprise)
Le courage entraîne la confiance, qui amène la solidarité, qui renforce le courage (…)
5.9 – La confiance
La confiance agit comme un facteur de réduction du risque et de la complexité (Cf. G. Simmel, N. Luhmann, A. Giddens, sociologues)
La baisse de confiance au sein d’un système entraîne sa fragmentation, par repli puis isolement de ses parties (…)
La confiance est un réducteur de complexité, et la défiance est un générateur de complication (J-P. Gaillard, psychologue, systémicien)
Dans la quête de réduction de la complexité, la violence est souvent le substitut de la confiance (Cf. M. Monroy, psychiatre, spécialiste en prévention des risques)
Dans notre société globalisée et complexe, il n’y a pas de confiance possible sans contrôle (E. Auriol, professeur d’économie)
5.10 – Le bon sens
Voyez maintenant à quel ridicule l’esprit s’expose, quand il est mal employé ! (W. Shakespeare, dramaturge)
Le bon sens est une mobilité de l’intelligence qui se règle exactement sur la mobilité des choses (H. Bergson, philosophe)
5.11 – La rigueur et la maîtrise du risque
La maîtrise du risque est l’idée qui place des frontières entre les temps modernes et le passé (P. L. Bernstein, économiste)
Suivre des procédures chaque fois qu’il s’agit de respecter des exigences de précision ou de prudence (M. Buckingham, C. Coffman, spécialistes en management et en analyse du comportement)
Il est nécessaire de comprendre les actions qui réussissent pour comprendre celles qui échouent (E. Hollnagel, spécialiste en sécurité industrielle)
5.12 – La qualité
La Non Qualité induit des comportements pathologiques dans l’entreprise (…)
La qualité n’est pas un état naturel, elle se construit (R. Danjou – Th. Scheck)
6 – La perception et la maîtrise des échelles
La réalité perçue est composition de mouvements (espace, temps, résolution, catégories) non additifs (Cf. relativités)
La réalité perçue diffère selon le niveau d’échelle (L. Nottale, astrophysicien)
La conscience naît de l’enchevêtrement entre plusieurs niveaux d’échelle (Douglas Hofstadter, physicien, spécialiste en sciences cognitives et en informatique)
Les incohérences naissent de la confusion entre plusieurs niveaux d’échelle (Cf. G. Bateson, P. Watzlawick, Ecole de Palo Alto)
La vie exhibe une structure obéissant à des lois générales ou à la contingence, tout dépend de l’échelle (S. J. Gould, paléontologue)
L’échelle est la règle de passage d’un espace à l’autre (Cf. Ph. Boudon, architecte, urbaniste)
Tous les systèmes complexes ont des échelles distinctes qui coopèrent pour définir un tout cohérent (…)
Le passage du microscopique au macroscopique s’opère au travers d’un processus de décohérence (…)
7 – La flèche du temps
On ne peut pas entrer deux fois dans le même fleuve (Héraclite, philosophe)
Le temps est invention, ou il n’est rien du tout (H. Bergson, philosophe)
Nous ne pouvons connaître le monde que par des interactions irréversibles (L. Rosenfeld, physicien)
L’irréversibilité du temps est dans la matière, et pas seulement dans l’esprit (I. Prigogine, physicien et chimiste)
La ville est sujette à des processus d’auto-organisation dans lesquels le temps est facteur de création (A. Farel, architecte)